Le développement de l'offre de transport en commun entre le pont de Sèvres et Vélizy est depuis de nombreuses années un facteur majeur de l'attractivité de notre parc d'activités. Malgré la mise en service du tramway T6 en décembre 2014 puis en mai 2016, c'est en effet l'axe Pont de Sèvres qui transporte le plus de salariés de nos entreprises chaque soir.

La route nationale 118, puisque c'est d'elle qui s'agit, reste cependant soumise à une charge très importante (jusqu'à 90 000 véhicules par jour) et sa légendaire fluidité est mise en défaut au moindre aléa.

Certains avaient donc logiquement imaginé que, si on ne pouvait pas passer sur la route nationale 118, il devait y avoir moyen de passer au-dessus de la route. De là est né il y a maintenant plusieurs années le projet de téléphérique Pont de Sèvres - Vélizy, porté en particulier par les élus de Vélizy-Villacoublay. Les derniers mois ont cependant montré qu'il existe des oppositions face à ce projet.

D'autres ont opté pour un cheminement inverse, en envisageant de passer en-dessous de la route. Un projet de desserte par train était en particulier apparu dans les années 2010-2011 sous la forme d'une liaison par chemin de fer entre Paris-Montparnasse, Vélizy-place de l'Europe et le plateau de Saclay (voir le cahier d'acteur ADPS). Plus localement, on pouvait envisager de créer un tunnel pour les transports en commun pour doubler les 2 premiers kilomètres de la RN 118 entre le pont de Sèvres et l'échangeur des Bruyères. Des projets qui furent progressivement enterrés...


Accès au tunnel de Sèvres côté Meudon (illustration)
Ici, c'est le parti du trolleybus qui a été retenu pour éviter les risques liés à l'utilisation d'une motorisation thermique en tunnel

Mais le dernier concept est venu après la mise en place des restrictions de circulation liées à l'état des murs dans le quartier de la Cristallerie à Sèvres. Depuis maintenant plus de 3 mois, 2 rétrécissements ont en effet été mis en place, l'un sur la RN 118 en direction de Boulogne, l'autre sur la bretelle d'accès vers Vélizy venant des quais rive gauche. Tout le monde a alors craint que des embouteillages monstres transforment la route nationale 118 en un gigantesque bouchon tous les matins, la région et Ile-de-France Mobilités ont annoncé de premières mesures d'urgence (voir le site d'Ile-de-France Mobilités) ... et on a constaté que ce n'était finalement guère pire que d'habitude.

Puisqu'il est inenvisageable d'élargir la route nationale 118 entre le pont de Sèvres et l'échangeur de Meudon faute de place d'un côté ou de l'autre, l'idée est donc, aux heures de pointe uniquement (comme sur les autoroutes A1 et A6), de réserver une voie dans chaque sens aux transports en commun.

  • Dans le sens de la montée, c'est évidemment la voie pour véhicules lents qui serait utilisée. Il reste tout de même à régler le cas des autres véhicules lents, voire très lents, qu'il faudrait insérer après les bus pour qu'ils ne les ralentissent pas dans la montée, voire interdire pendant 1 à 2 heures matin et soir
  • Dans le sens de la descente, c'est là que se situe le point critique puisqu'on ne dispose que de 2 voies en tout et pour tout. Ce serait comme sur l'autoroute A1 la voie de gauche qui serait réservée aux bus (ce qui éviterait la nécessité de tout changement de voies à l'arrivée sur le pont de Sèvres), et ce 1 à 2 heures matin et soir.

On voit ici que la principale difficulté se situe au niveau d'un suivi en temps réel précis de la position de tous les bus amenés  emprunter l'itinéraire. Leur position étant connue, il devient alors envisageable de stocker les véhicules lents pour les faire passer au moment le plus opportun.

Cette affectation des voies ne devrait cependant pas voir le jour avant au mieux 2021. Il faut en effet attendre la fin des travaux du Grand Paris Express à Boulogne et la réouverture du quai Georges Gorse à la circulation.