28 janvier 2019: un nouvel itinéraire pour la ligne 291

Ce lundi 28 janvier 2019, l’itinéraire de la ligne RATP 291 sera (légèrement) modifié en direction de Pont de Sèvres.

A titre expérimental, l’itinéraire sera en effet simplifié au niveau de la gare routière Vélizy 2

Jusqu’à aujourd’hui 25 janvier, l’itinéraire normal en semaine (du lundi au vendredi) est ainsi configuré:

  • les bus arrivent de la rue Marcel Dassault par la chaussée sud de l’avenue Morane-Saulnier, tournent à gauche au feu de l’avenue de l’Europe et traversent les voies du tramway (flèches vertes)
  • ils poursuivent tout droit en passant entre le bâtiment de la gare routière et la base chantier de l’extension de Vélizy 2, puis entrent en gare routière. Ils marquent l’arrêt à l’emplacement central côté voies du tramway (numéro de ligne sur fond gris) et quittent la gare routière en continuant tout droit (flèches rouges)
  • ils quittent le secteur en direction de Meudon-la-Forêt en passant par la voie qui rejoint la sortie du souterrain (flèches vertes)

A partir du 28 janvier, l’itinéraire normal sera limité aux seules flèches vertes. Dès les voies du tramway franchies, les bus tourneront immédiatement à droite en direction de Meudon-la-Forêt: l’arrêt Vélizy 2 sera marqué le long du quai tramway côté RN 118 (numéro de ligne sur fond vert). Un potelet provisoire est d’ores et déjà en place.

Attention, les samedis, la ligne 291 reste limitée à Vélizy 2: le départ devrait donc être maintenu à son emplacement actuel dans la gare routière.

Pourquoi lancer cette expérimentation ?

Les voyageurs habituels (actuels ou anciens) de cette partie de la ligne le savent: cette partie de la ligne, entre le carrefour Dassault et la sortie du pont au-dessus de la RN 118, peut représenter, certains jours, un temps de parcours de plus de 10 minutes. Il faut en effet successivement:

  • parcourir toute la chaussée latérale de l’avenue Morane-Saulnier, jusqu’au feu de l’avenue de l’Europe
  • franchir les voies du tramway et aller jusqu’à l’entrée de la gare routière
  • passer le feu de l’entrée de la gare routière, en faire le tour, et prendre les voyageurs qui attendent
  • redémarrer, passer le feu de l’avenue de l’Europe pour rejoindre la voie conduisant à Meudon-la-Forêt

le tout en tenant compte :

  • des piétons qui traversent les différentes voiries (tramway, voies de circulation générale) sans regarder quoi que ce soit
  • des véhicules qui s’engagent dans les carrefours parce que le feu est vert, mais qui sont toujours là quand le feu repasse au rouge

Ce trajet finalement assez court nécessite cependant 4 à 5 minutes assez régulièrement, 10 minutes voire plus parfois. Délai à comparer aux 4 minutes de l’horaire théorique entre Dewoitine et De Lattre de Tassigny:

Recherche d’itinéraire sur Vianavigo pour l’après-midi du vendredi 25 janvier.
Les horaires utilisés dans Vianavigo sont ceux définis par la RATP

Pourquoi cette expérimentation peut-elle amener des problèmes ?

Positionner un arrêt de bus sur une chaussée à voie unique, à la sortie d’un carrefour et dans un secteur fortement embouteillé aux heures de pointe, n’est pas un choix anodin.

En cas d’arrêt prolongé (voire de panne) d’un bus à cet arrêt, le carrefour en sortie de gare routière sera très rapidement complètement bloqué: le flux des véhicules (automobiles, bus, …) en direction de Meudon-la-Forêt ne peut en effet plus s’écouler.

Ce déplacement de l’arrêt ne peut donc donner de résultats positifs que si, en particulier:

  • la montée des voyageurs se fait rapidement. Merci à eux de préparer leur titre de transport avant la montée dans le bus
  • le stationnement est limité au minimum. Le conducteur sera nettement moins enclin à attendre les retardataires en train de courir à bonne distance du bus pour tenter de le récupérer. Dans la plupart des cas, le prochain bus est à moins de 5 min d’attente.

Si le temps d’arrêt ne peut pas être minimisé, l’expérimentation sera rapidement achevée.

Quelques rappels historiques

Pour mieux comprendre la situation actuelle, voici quelques rappels des épisodes précédents:

  • de tout temps, c’est-à-dire depuis 2002, année de la création de la ligne, la ligne 291 desservait un itinéraire allant de Pont de Sèvres à Europe Sud, en passant aux heures creuses par Vélizy 2 et l’avenue de l’Europe
Plan de la ligne 291 en novembre 2007 (document RATP)
  • à la mise en service du tramway, la ligne 291 devait être, limitée à la seule section Pont de Sèvres – Vélizy 2 (gare routière). Les voyageurs souhaitant continuer vers Europe Sud devraient alors emprunter le tramway
  • début 2013, le rédacteur de ces lignes a évoqué avec la directrice générale de l’autorité organisatrice les problèmes induits par cette correspondance supplémentaire. La conversation s’est terminée sur la promesse d’une étude d’impact.
  • aucune réponse explicite n’a été apportée, mais les projets suivants ont fait référence à un terminus situé à Villacoublay, terminus qui s’est ensuite appelé Rond-point de Villacoublay, puis finalement La Cheminée. C’est ce terminus qui a été mis en oeuvre en décembre 2014.

Pourquoi ne pas avoir gardé l’ancien itinéraire de la ligne 291 par l’avenue Morane-Saulnier ? parce que, par principe, une ligne de bus ne peut pas suivre le tracé d’une ligne de tramway (il y a eu des exceptions même avec le lancement du tramway T6)

Pourquoi ne pas avoir gardé le principe de la desserte de Vélizy 2 en heures creuses ? parce que, avec possiblement 2 terminus distincts, la ligne aurait perdu en lisibilité (même si après 20h30-21h00 il n’y a guère plus que les petits lapins de la forêt de Meudon pour vouloir prendre le bus à La Cheminée, alors que le secteur de Vélizy 2 reste encore bien animé)

Les aménagements de 2013-2014

Le projet de gare routière ayant été conçu avec une ligne 291 limitée à Vélizy 2, le besoin d’avoir une entrée de la gare routière sur la chaussée sud de l’avenue Morane-Saulnier n’existait tout simplement pas. Il n’y a donc eu aucun aménagement, et même aucune réservation laissant l’aménagement possible à terme. L’entrée depuis la chaussée sud de l’avenue Morane-Saulnier est impossible.

Une puis deux lignes de bus doivent cependant accomplir cette manœuvre. Il s’agit d’abord d’une ligne Phébus, RGV, devenue 20 par la suite, puis de la ligne RATP 291. Il faut donc, après la fin des travaux de voirie, modifier plusieurs points de l’aménagement initial:

  • par élargissement à 3 voies de la chaussée sud de l’avenue Morane-Saulnier. Les 2 voies direction Bièvres sont décalées vers la droite, pour laisser la place à une voie bus qui tourne à gauche
  • par élargissement de l’accès à la voie bus avant le franchissement des voies du tramway

Ces modifications permettent aux bus de passer, mais cela se fait au prix d’importantes précautions. Les bus sont en effet amenés à croiser successivement, et sur une distance très courte, la voie verte avec les piétons et les vélos, les voies du tramway et la voie de sortie de la gare routière, tous les flux disposant du passage simultanément.

L’augmentation de l’offre et sa gestion

La comparaison de ces 2 fiches horaires à 10 ans d’intervalle montre la forte évolution de l’offre. On est en effet passés d’un intervalle minimum de 10 minutes en 2006 à un intervalle minimum de 3 minutes en 2016: le nombre maximum de départs est passé de 6 bus par heure à 20 bus par heure.

Horaires 2006-2007 de la ligne 291 de Pont de Sèvres vers Vélizy-Europe Sud: 1 bus toutes les 10 minutes au plus fort de la pointe (document RATP)
Horaires 2016 de la ligne 291 de Pont de Sèvres vers Vélizy-La Cheminée: 1 bus toutes les 3 minutes au plus fort de la pointe (document RATP)

Une augmentation de cet ordre de grandeur nécessite une adaptation des lieux de stationnement, en particulier des gares routières de Pont de Sèvres et de Vélizy 2. On voit que, dans la pratique, ces 2 gares arrivent à saturation.

Par ailleurs, on assiste régulièrement sur cette ligne aux heures de pointe à la formation de trains de bus: ce sont 2 voire 3 bus qui circulent l’un derrière l’autre. Pourquoi cela se produit-il ?

  • parce que, à l’heure de pointe, les bus sont en principe séparés de seulement 3 minutes
  • parce que la ligne emprunte la route nationale 118 et d’autres voiries dont la fluidité est tout sauf assurée aux heures de pointe (en ce début 2019, on bénéficie de plus des effets induits à la fois par la fermeture du quai Gorse à Boulogne et par le passage à une voie à l’arrivée sur le pont de Sèvres), les bus peuvent alors accumuler du retard qu’il ne sera pas toujours possible de résorber entre l’arrivée au terminus et le départ
  • parce que le fonctionnement des feux tricolores, en particulier dans les carrefours traversées par le tramway dans le sens Vélizy vers Pont de Sèvres, est basé sur des temps de cycle longs. Le temps d’attente devant un seul feu rouge peut dépasser les 90 secondes
  • parce que les automobilistes ont parfois une certaine tendance à bloquer les carrefours en avançant leur véhicule au feu vert sans être certain d’avoir quitté le carrefour au feu rouge. On le voit en particulier dans le secteur de la gare routière.

L’affichette d’annonce aux arrêts

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