Les autres mobilités individuelles

  

Depuis des dizaines d'années, les autres mobilités individuelles c'étaient la marche et le vélo, 2 moyens de se déplacer qui étaient un peu tombées en désuétude.
Puis, à la faveur des problèmes de congestion routière et de pollution, la marche et le vélo sont revenus au premier plan.
Plus récemment, le vélo s'est doté d'une assistance électrique, facilitant les montées difficiles et étendant son rayon d'action. La trottinette a, elle fait, son grand retour dans nos villes.
Et maintenant, ce sont de nombreux engins, motorisés, qui ont littéralement envahi l'espace. Va-t-on vers une 2e extinction de l'espèce "bipède piéton" dans nos rues, après celle provoquée par l'automobile ?

 

La marche

  

Rudimentaire (aucun équipement n'est nécessaire, à part une tenue vestimentaire et des chaussures adaptées) et lent (5 km/h environ), ce moyen de transport est éprouvé (depuis plus de 200 000 ans) et s'adapte à pratiquement toutes les conditions de la vie courante (dans la rue, dans la forêt, dans la campagne... ou même chez soi).

 

Le vélo

  

Le vélo a récemment fêté ses 2 siècles d'existence. Après une éclipse, en France, dans les années 1950-1960, au profit de la voiture alors omniprésente, il a fait son grand retour dans nos villes, notamment grâce au développement des systèmes de vélos en libre-service (à partir de 1976, où le premier système a été mis en place à La Rochelle).

Les infrastructures qui existaient dans les années 1950, pour beaucoup des trottoirs cyclables, ont pour la plupart disparu, parce qu'elles n'étaient plus vraiment utilisées et parce qu'il fallait élargir les chaussées pour les voitures. Il faut maintenant recréer des réseaux cyclables. Une aide a été apportée par la promulgation de la loi 96-1236 du 30 décembre 1996 (Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie, LAURE), et plus particulièrement de son article 20.

Article 20

A compter du 1er janvier 1998, à l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.

 Cet article 20 est, par la suite, devenu l'article L228-2 dans le Code de l'Environnement 

 

Article L228-2

A l'occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l'exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d'aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation.

L'aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu'il existe.

 C'est ainsi que, par exemple, la plus grande partie du tracé de la ligne du tramway T6 entre Châtillon et Vélizy (carrefour du Jumelage) est doublée par des aménagements vélo.

 

Le vélo à assistance électrique

  

Un vélo à assistance électrique, c'est un vélo avec un moteur électrique. Mais celui-ci, d'une puissance limitée à 500 W, vous apporte seulement une assistance.

  • si vous ne pédalez pas, le moteur ne se met pas en route
  • de plus, si la vitesse du vélo atteint 25 km/h, l'assistance diminue progressivement jusqu'à disparaître.

La contrepartie de ces restrictions est que le vélo à assistance électrique est considéré par la réglementation comme un vélo, et non comme un 2 roues motorisé, ce qui lui permet en particulier d'emprunter les aménagements vélo.

Attention, il existe des vélos dotés de caractéristiques supérieures (en puissance comme en vitesse maxi vis-à-vis de l'assistance) connus sous le nom de speed bikes: ce sont, du point de vue de la réglementation, des 2 roues motorisés (cyclomoteurs). La réglementation correspondante s'applique alors.

Un vélo à assistance électrique représentant un investissement non négligeable, l'Etat ou certaines collectivités locales subventionnent un tel achat.

Subvention à l'achat d'un VAE 

 

La trottinette

  

Pour les plus anciens, c'était un jouet d'enfant. Aujourd'hui, c'est un moyen de transport urbain pour pratiquement toutes les générations.

La trottinette classique fait partie des modes actifs, puisqu'elle n'avance qu'à la seule force de son utilisateur.

 

La trottinette électrique

  

octobre A la différence de son aînée classique, la trottinette électrique n'est pas vraiment un mode actif. C'est le moteur électrique qui fait avancer l'engin et son utilisateur. Jusqu'à 2019, aucune réglementation ne régissait son usage, puisque son existence n'était pas mentionnée dans le Code de la Route. La conséquence théorique était l'interdiction de l'utiliser dans l'espace public. En octobre 2019, la réglementation évolue, elle définit ce que sont les engins de déplacement personnel (EDP), mais aussi les règles d'utilisation qui leur sont applicables.

Avant cette échéance, certaines municipalités avaient déjà pris des arrêtés municipaux interdisant l'usage des trottinettes électriques sur les trottoirs. C'était notamment le cas de Vélizy-Villacoublay, mais aussi de Paris. L'amende en cas de non-respect de l'interdiction est de 135 euros.

Le décret du 23 octobre 2019, paru au Journal Officiel du 25 octobre, et donc applicable pour sa plus grande partie le lendemain, définit les règles applicables aux Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM)

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Les autres engins de déplacement personnel

  

Les trottinettes électriques ne sont pas les seuls engins de déplacement personnel concernés par la réglementation mise en place en octobre 2019. Rentrent en effet dans la même catégorie:

  • les gyropodes
  • les monoroues
  • les hoverboards

voire d'autres engins similaires restant à développer

Le décret du 23 octobre 2019, paru au Journal Officiel du 25 octobre, et donc applicable pour sa plus grande partie le lendemain, définit les règles applicables aux Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM)

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